[Ethan W. Smith] Touchdown !

Plage / Virginia Beach /

- TOUCHDOWN ! Les New York Storms remportent le match !

Un score de 20-5. Le tableau d'affichage affichait notre victoire. C'était la victoire d'un collectif, non, ma victoire. Je suis le seul artisan de la victoire de cette équipe, façonnée avec mes mains de génie. Cette victoire allait m'apporter de l'argent. L'argent, y'a que ça de vrai. En pleine pensée, une main se posa sur mon épaule. C'était Alan, le running back de l'équipe. Plutôt maigre, minuscule, sosie de Justin Bieber, une belle lesbienne quoi.

- Bon match Ethan !
- Ta gueule fuckin Lesbienne ! Si t'avais mieux joué, on les aurait écrasés !
- Oui, Oui bien sûr .. Et tu comptes faire quoi maintenant que la saison est terminée ?
- Bah écoute, je vais aller en Europe et vérifier quelques thé.. WOAW !

Devant moi venait de passer une femme magnifique de dos, avec des airbags énormes, un pare-choc arrière magnifique. C'était un coup à prendre. Je m'approchais doucement d'elle, avec ma classe incroyable, ma classe de tout les jours. Je la pris par les épaules, la retourna et la regarda entre 4 yeux.

- HI-YA ! C'est moi Ethan W. Smith, chevalier du ballon ovale ! Et vous Mademoiselle, qui êtes-vous ?

Oh mon dieu ! C'était un travlo ! It was a shamale ! Shame on me ! Un visage d'homme en face de moi, une mouche au-dessus de ses lèvres. En contrepartie, on pouvait distinguer une belle moustache, bien tracée.

- Moi c'est Ryan mon chou. Je parie que tu veux prendre du bon temps non ? Allez viens, je vais te montrer un coin bien sympa des environs.

Elle me prit dans ses bras musclés, j’essayai de me débattre comme je le pouvais, mais c'était peine perdue. J'allais finir dans une caravane défoncée. Triste vie, je serais la risée du monde entier.

- Lâche-moi ! Lâche-moi ! Je veux mourir plutôt que de finir dans un trou avec toi !

Let’s make this happen, girl you gonna show the world that something good can work and it can work for you.

Quel rêve .. Je sens que cette journée va être une pure journée. Je regardais le réveil à côté de moi, il annonçait 7H du matin. J'avais du mal à me réhabituer à ce fuseau horaire de merde. Je venais de sortir du lit, et mon premier réflexe, qui est en fait une habitude, était d'allumer la télé et de mettre Disney Channel. J'ai beau être génial, j'ai forcément des points faibles. Et si j'ai pas au moins une heure de Disney par jour, j'ai de gros troubles de la personnalité. J'habitais dans une petite villa, enfin le mot habiter est plutôt fort. J'emprunte cette maison à des gens 3 fois par semaine. Les autres jours, j'habite dans le local du club de Football US, les New York Knights, un club amateur où je servais de Coach et en même temps de joueur pour passer le temps et apprendre à gérer les égos. Dans une semaine, c'est le grand départ vers l'Europe et plus particulièrement la France, le pays des nazes et des meufs pas bonnes. Durant ce voyage, je compte prouver différentes thèses sur les femmes. Mais aujourd'hui c'est jour de match pour les juniors, et je dois aller montrer à ces nabots qui est le Boss ! Ya-Ha !

Je venais de sortir de chez eux, mais comme le dit un célèbre proverbe de Ethan W. Smith : "Chez toi c'est chez moi". Tout ma vie j'ai vécu sur la pomme des autres, et je pense que je continuerai jusqu'à ma mort. J'étais frais comme un gardon, sur la route du stade d'entraînement ! J'étais de bonne humeur aujourd'hui, et j'avais envie de danser, de danser comme un fou sur le chemin ! Rien ne vaut la bonne marche à pied, c'était scientifiquement prouvé par .. Moi.

Spoiler:

Je passais à côté d'une belle boulangerie qui venait d'ouvrir et que je n'avais pas encore remarquée. Une envie qui me poussait à rentrer. Ce n'était pas l'odeur ou encore les magnifiques pains aux chocolats, mais plutôt l'envie de savoir à quoi ressemble la boulangère. A New York, 83% des boulangeries ont une boulangère plutôt sexy, les 17% restants sont des femmes fripées, des hommes âgés ou encore des jeunes filles bien grasses et malformées. Je poussa la porte de ce moulin à personnes, un son de cloche suivi d'un claquement de la porte dû au frottement contre le parquet se fit ressentir. D'extérieur, la boulangerie était plutôt bien faite, d'une architecture New-Yorkaise des années 60. Mais l'intérieur était fade, voir dégueulasse, pire que la caravane d'un Roumain. Personne dans les environs. J'entendis des petits pas au loin, des bruits de talons même. C'était une femme, la vingtaine, plutôt mal à l'aise dans ses habits à vue d'oeil. Elle portait un haut vert, une jupe blanche et des chaussures à petits talons de la même couleur que le bas. Elle avait les yeux bleus, les cheveux blonds. Elle avait l'air d'être nouvelle dans le milieu, tant sa façon de tenir les pains était mauvaise. J'en ai connue des boulangères pour vous dire, et elle aimait le pain fait Ethan. Elle me regarda dans les yeux, esquissa un léger sourire.

- Excusez-moi du retard Monsieur !

Elle se mit à accélérer le pas, c'était presque une course rapide, tellement rapide qu'elle s’emmêla les pieds et qu'elle trébucha. Elle était avachie par terre, et en tant que gentleman, je couru pour aller la secourir, enfin l'aider à se relever. Je la pris par la taille, et je la releva d'une traite. Elle se tapa sur les vêtements pour essuyer et enlever la poussière de ses vêtements. Elle baissa les yeux pour ne pas croiser mon regard.

- Je suis confuse, vraiment confuse !
- Non ne vous inquiétez pas, ce n'est vraiment pas grave, c'est un partie de ma faute. D'ailleurs, vous allez bien ? C'était la moindre des choses de vous demandez ça.
- Oui ne vous inquiétez pas pour moi. Que puis-je pour vous ?
- Et bien pas grand chose, j'habite dans le quartier et je n'avais jamais vu cette boulangerie. Je suis curieux d'origine on va dire.

Elle me regarda avec un sourire, je fis pareil. Je ne savais que dire devant cette fille, elle avait l'air plutôt étrange, des envies pleins la tête, une certaine envie de découvrir cette fille qui n'avait pas l'air d'être comme les autres à vrai dire.

- Vous êtes occupée ce soir ? J'aimerai beaucoup vous connaître, on pourrait discuter "Boulangerie", ça fait 5 ans que je travaille dans ce milieu.
- Je n'aime pas la boulangerie, c'est à contre-coeur que je fais ce travail.
- On discutera de tout ça ce soir. Tenez ma carte. Rejoignez moi ce soir dans le bar d'à côté. Votre prénom ?
- Célia.
- Très bien Célia, on se voit ce soir.

Je sortis de la boulangerie, sourire aux lèvres, prêt à reprendre ma route vers le terrain.