Le journal d'un diabolique petit ange russe...

Chapitre 1 – Le grand jour du départ

Coucou mon petit journal, je t'inaugure aujourd'hui, le jour de mon départ de Paris, le jour où je vais recommencer une sorte de nouvelle vie dans une autre ville à un niveau supérieur, au contact d'autres gens. J'ai un peu peur je dois dire, je sais pas si je vais réussir à l'adapter à une plus petite ville que Paris car j'ai toujours vécu en grande ville mais Grenoble ne m'a pas l'air d'être un trou paumé non plus donc ça devrait aller. Enfin bref, aujourd'hui je me suis levée tôt, il a fallut que je rende les clés de mon meublé et que je le quitte avec toutes mes valises. Ça m'a fait un petit pincement au cœur parce que bon c'est dans cet appartement que j'ai vécu depuis que je suis partie de chez mon père, que je l'ai fuit. J'avais eu un pincement au cœur aussi lorsque j'étais partie de chez moi même si je savais que c'était la meilleure des choses à faire mais bon que veux tu je m'attache au lieu et cet appartement a été ma liberté, ma bouffée d'air. Mais bon la tout de suite je suis dans le train, j'ai donc bel et bien quitté Paris pour rejoindre mon nouveau club, le club de Grenoble et suivre son équipe de nationale. J'espère qu'il y aura de beaux garçons et même plus de gentils garçons célibataires, enfin cela je ne sais pas et puis je ne vais pas me jeter sur tout le monde dès mon arrivée non plus cela ne se ferait pas et puis cela les choquerait vu que tout le monde pense que je suis un ange... Comme quoi les apparences sont trompeuses. Bref je verrais bien ce que me réserve cette nouvelle vie, en tout cas l'appartement que j'ai trouvé est sympathique même si il est assez petit mais bon je ne peux pas vraiment me permettre plus alors cela ira très bien pour le moment! Je vais bientôt connaître les gens avec qui je vais travailler, ça m'angoisse mais bon je te dirais cela lorsque j'aurais eu mon premier contact avec eux, je te raconterais tout, et je te raconterais aussi très prochainement mon arrivée à Grenoble.

Chapitre 2 – Grenoble, attention à toi, je suis là!

Me revoilà! Et oui je suis arrivée ici il y a deux jours et j'ai déjà commencé de travailler. Bon d'abord j'ai découvert la ville hein. Ça m'a l'air assez bien, assez convivial. J'aime bien comment c'est organisé et j'aime surtout bien les rues piétonnes de cette ville, bon certes c'est plus petit que Paris mais je crains pas je sens que je vais me plaire ici, enfin je te redirais cela plus tard mais à première vue oui. Bon il y a bien un point noir quand même dans cette ville: il n'y a pas de métro. Le bus et le tram ça va bien un petit moment pour moi mais bon le métro quoi, ça va plus vite, c'est plus pratique puis ben je sais pas pourquoi mais je préfère le métro à tous les autres moyens de transport mais je vais tenter de m'y faire de toute façon j'ai pas le choix. Pour ce qui est des joueurs, je n'ai pas pu vraiment les côtoyer, je les ai vu rapidement comme cela et ils m'ont l'air sympathiques. Il y en a quelques uns de mignons dans le lot mais bon pour le moment je n'ai sauté sur personne, encore heureux. Leur stade est pas mal aussi, ma fois il est presque tout neuf donc bon il a de quoi être pas mal mais j'aime bien. Pour ce qui est des dirigeants, ils m'ont pas trop mal accueillit enfin bonjour je me présente et voilà c'est ici que vous allez travailler rien de très spectaculaire. Bon en attendant, il faudra que je repère quelques petits endroits branchés ici pour pouvoir sortir un peu, rencontrer du monde dans mon grand projet de me reconstruire une sorte de famille mais avec des amis enfin on va y aller petit à petit quand même mais bon il faut bien un début à tout. Et puis il faudra aussi que je tente une approche avec certains petits gars du club qui m'ont l'air sympathiques et qui sont mignons, enfin on verra... Tu sauras tout tu le sais bien!

Chapitre 3 – Seule, quand le passé revient . . .

C'est moi encore une fois mais pas avec autant de joie que les autres fois. Si j'ai envie de t'écrire hein mais c'est plutôt le moral qui n'est pas en joie. Ce que je ne voulais pas arrive finalement pas arriver ou que je sois. Vivre seule ce n'est pas facile, surtout avec le passé que j'ai eu qui remonte souvent lorsque je suis seule parce que oui la solitude fait penser et pas aux bonnes choses en général... Enfin bref, oui je pense à ma famille, à cette mère que je n'ai jamais connu qui a du mourir comme mon frère sous les coups de mon père. C'est triste tout de même, je me demande si j'aurais fini comme eux si j'avais résisté à toute cette souffrance à laquelle j'ai eu le droit pendant toute mon adolescence. Enfin, j'ai quand même été battue, pourquoi, je ne sais pas, surement parce que j'étais une fille, surement parce que Sergey tentait de me défendre parce qu'il n'avait plus que moi, plus de mère... Bref je ne sais pas et cette incertitude est lourde à porter. D'ailleurs je me demande ce qu'il se serait passé si j'avais ouvert la bouche, disant au monde entier que mon père me traitait comme sa femme, que mon père me violait chaque soir, me touchait à chaque moment qu'il le pouvait... Une sensation atroce que je ne souhaite à personne d'autre je peux te le dire. D'ailleurs je ne sais même pas pourquoi j'y pense, encore et encore et toujours mais c'est mon passé, je ne peux l'oublier comme cela et puis il y a toujours cette peur en moi que mon père me retrouve et me fasse subir le même sort qu'aux deux autres membres de ma famille pour me punir de l'avoir abandonné...