[Samuel N'Kanol] Porté Disparu

A la suite de la sortie de cet article

Le journal du Troisième Poteau a encore frappé. Et cette fois-ci, c'est le jeune N'Kanol qui est visé par ces histoires, toujours plus farfelues les unes des autres, inventées par des journalistes. Toujours est-il que c'est un N'Kanol en pleurs qui pris son téléphone, et avec l'aide et les conseils de son ancienne directrice d'orphelinat, Mme Sauvenfant, convoqua une petite assemblée de presse. Oui, il fallait agir avant que cette histoire se propage.

La petite assemblée réunie dans une petite salle de l'orphelinat était composée de quelques journalistes locals et de ces créateurs de conneries du Troisième Poteau. Avant d'entrer dans cette salle, Mme Sauvenfant pris Samuel à part, dans le couloir qui sépare la salle d'une sortie de secours, et lui dit :

« Samuel, le moment est venu de dévoiler ton histoire. J'aurai préféré, comme toi, que ce jour n'arriverait jamais, ou du moins plus tard, mais dis toi que c'est le destin. Dis tout, démens les propos de cet article. Certaines personnes comprendront, d'autres se serviront de cette histoire pour se moquer de toi. L'heure est venue de montrer quel homme tu es. » Avant même que Samuel n'ouvre la bouche, elle entra dans la salle et s'y plaça dans un coin.

Samuel n'avait plus le choix, il fallait rentrer et se protéger. Samuel prit son courage à deux mains, mit la main sur la poignée de la porte, et l'ouvrit.

Spoiler:

Dans la salle, lorsque la porte s'était ouverte pour laisser entrer Madame Sauvenfant, un mouvement de nervosité se fit sentir de la salle. Si Monsieur N'Kanol les avait convoqué, c'est qu'il y avait bien une raison. Sinon il aurait fait comme les autres, c'est-à-dire écrit sa réponse sur un bout de papier. Mais ce n'était que la veille directrice qui pénétrait dans la salle, seule. Cependant, tous savaient que le verdict était de plus en plus proche. D'ailleurs, certains journalistes avaient trouvé un moyen pour passer le temps :

« Albert, 10€ que le pervers va se faire passer pour une victime ! Le monde est trop injuste, le racisme existe toujours... On va avoir le droit à une intervention d'SOS N'Kanol !
- Ah la la... Bernard et ses jeux d'argents ! J'mise 10€ sur le fait qu'il va essayer de trouver une excuse pour tout démentir. Genre, il a pas de bite en fait. Il a marché sur une bombe elle a sauté !
- Ahahah (← rire étouffé de Bernard) ! Toujours aussi drôle le Bébert ! »

Le bruit du mouvement de la poignée de la porte les fit taire ! Ca y est, le secret d'N'Kanol allait enfin tomber. Etait-il vrai qu'il prenait du plaisir avec les légumes du marché, ou est-ce des paroles en l'air ?

Dans la salle régnait une atmosphère, qui en deviendrait presque inquiétante : on aurait entendu une mouche voler. La porte de la salle s'entrouvrit, et ne bougea plus.

Spoiler:

Un sac à patates sur la tête, N'Kanol ne suivait la scène que par les sons qui lui parvenaient aux oreilles. Ainsi, il savait qu'il avait été embarqué dans une voiture, et que celle-ci roulait à vive allure. Sous la surprise, il n'avait pas essayé de se débattre, et quand il eut enfin réagi, il était trop tard.

Les voix, autour de lui, lui étaient inconnus, mais par la tonalité de leurs paroles, il s'avéra que c'était des étrangers.
Après de longues minutes, la voiture ralentit avant de se stopper. Samuel fut sortit par les hommes et le sac à patate lui fut retiré. Il fallut plusieurs secondes à N'Kanol pour se réhabituer à la lumière du jour. La voiture était garée prêt d'un vieux dépôt abandonné. Il tourna la tête et vit les quatres hommes qui l'avaient enlevé. Ces hommes étaient tous d'origine africaine, et, de part leurs habits et leur odeur, ne semblait pas rouler sur l'or.

« Qui êtes vous ? Que me voulez-vous ? » Questionna d'une petite voix un Samuel totalement perdu.

Une homme, visiblement le chef de bande, s'avança vers Samuel.

Spoiler:

« Quoi ??? s'écria Samuel stupéfait. Vous m'avez laissé tomber, lâchement abandonné et j'ai failli mourir à cause de vous ! Laissez-moi partir ! »
Samuel commençait à rebrousser chemin, mais les hommes qui accompagnaient Mensah l'arrêtèrent.
« Samuel... Je sais tout cela, et si je suis ici c'est pour rattraper le temps perdu... Je m'en veux énormément mais je n'avais pas le choix... Je n'avais plus d'argent, ta mère nous a quitté, je ne recevais plus d'amour, je ne pouvais pas t'en donner... Je savais que tu serais plus heureux...
- Plus heureux dans la nature à me débrouiller seul alors que j'avais 6 mois ? J'appelle pas ça du bonheur !
- Pendant toute ces années je t'ai recherché, j'ai fait ma propre enquête, questionné toutes les personnes du bidonville. On m'a dit que tu étais en France, alors j'ai travaillé pour me payer un billet d'avion. Après j'ai fait le tour de plusieurs orphelinats, on m'a renvoyé de chacun d'eux.
- Ca ne peut pas être vrai. Mon père est mort de tout façon. Laissez-moi partir, vous êtes un menteur."
Samuel se débattait, mais Mensah n'en tenu pas compte et continua son monologue.
"Et puis en lisant un journal j'ai lu ton nom. Je suis venu te voir à tous tes matchs, tout en restant en retrait. J'ai suivi tes performances, et surtout j'ai lu l'article du Troisième Poteau. J'ai su que tu avais des ennuis et que tu allais tenir une conférence. Mais je ne pouvais pas te laisser faire ça, tu aurais tout gâcher. Je savais que tu allais dévoiler ton secret, il faut que tu sois prêt pour cela, pas le faire sur un coup de... »

Spoiler:

Les voitures entourèrent rapidement les cinq hommes, et des policiers descendirent rapidement de chacune d'entre elle. Armes braquées sur le groupe, ils demandèrent aux quatre de lever les mains et de s'éloigner de Samuel. Ils s'approchèrent alors, un groupe de policiers se chargeant de menotter les quatre « kidnappeurs » tandis que un autre groupe prirent Samuel à part.

Samuel vit à tour de rôle les quatre hommes monter dans un fourgon. Lorsque vint le tour de Mensah, ce dernier se retourna et regarda pendant quelques secondes Samuel. Les yeux de Mensah, brillant de larmes, fixaient une dernière fois son fils.

Spoiler:

Alors que Mensah était déjà assis dans le fourgon, il entendit la voix de son fils. Son fils le rappellait, son fils ne voulait pas qu'il parte. Son fils avait-il compris que Mensah ne voulait que son bien ?

Les policiers chargés de l'interpellation se retournèrent vers Samuel, et après l'avoir dévisagé, se regardèrent entre eux, ne sachant que faire. L'un d'eux, sans doute le capitaine, ferma la porte du fourgon, prit place à la place du conducteur et interpella ses officiers. Le fourgon démarra après que ces derniers y soient montés.

Lorsque Samuel vit que la camionette démarrée, il se mit à courir derrière elle, en vain. Il savait que c'était une partie de lui-même qui partait. Des policiers rattrapèrent Samuel et le prirent à part :
"Cet homme est recherché depuis longtemps par les forces de l'ordre. Il est atteint de trouble psycholo...
- Cet homme est mon père, s'écria Samuel. Sa voix, son visage, son histoire... Je le sais, je l'ai reconnu...
- Cet homme est dangereux petit.
- Cet homme a perdu sa femme et son fils en même temps. Cet homme est humain. Cet homme est mon père."

Sur ce, Samuel se dirigea vers un autre policier, qui attendait près de la voiture.
"Ramenez moi au stade."

Spoiler:

+2 d'amitié avec votre père. Pour l'instant, on en sait pas plus, d'autant plus que les policiers vous mettent en garde.

Fiche à jour.