[Alexandre Charrier- Samuel N'Kanol] " Un stage, une rencontre, un mystère"

C'est cool le stage quand même. Franck, Olivier et Dominique sont vraiment chouettes parce que il nous font courir et même que quand tu fais une bétise il te font arrêter des ballons encore plus, alors moi comme j'aime arrêter les ballons je fais des bétises de temps en temps. Nous les gardiens on est à part des autres joueurs. On s'amuse avec les ballons pendant que les autres courent. Et ouai on est trop fort nous. A un moment donné j'ai fais une grosse bétise. Je voulais vraiment avoir encore plus de ballon alors j'ai vraiment fais une grosse grosse bétise. En voulant attraper une balle toute laide de Dominique je l'ai laissé passer entre mes jambes. Dominique il était pas content alors il m'a dit d'aller prendre ma douche, que je faisais n'importe quoi aujourd'hui et que j'allais être pas bon cette saison si je continuais comme ça. Alors moi je suis partis en pleurant et les copains ils étaient triste pour moi parce qu'on s'amuse bien avec les copains. J'ai ramené des tortues de Paris pour faire des courses dans les chambres le soir, c'est terrible vous savez. Mais y'a le noir là, Ibrahimabalalalalichimtouba, il a ramené sa tortue domestique d'Afrique du Sud et elle est super rapide. Elle fait du 2 mètre en 3'11''. Tort-Bolt qu'on la surnomme. Elle est chouette Tort-Bolt.
Donc je disais que je suis partit en pleurant prendre ma douche. Arrivé dans le vestiaire je vis la porte entrouverte et là, devant moi se tenait un noir. Comme Ibrahimabalalalalichimtouba il était. Un peu plus petit et avec un peu moins de cheveux.

- "C'est toi le gardien Africain qui devait venir en retard ?" lui demandais-je.

Il ne me répondit pas. Il était devenue blanc... comme si je l'avais surpris en train de faire quelque chose. Il était en train de s'habiller. Moi je me déshabillais. Et puis je sentis quelque chose ... mais mais mais mais ça pue le parfum de meuf là ! "Tu sens pas mec ? ". Il ne me répondit toujours pas.

- "Toi parler langue à moi ?" C'est bien ma veine ça. Le mec il avait l'air cool quoi mais il parlait pas. Super l'ambiance avec lui.

Quand je me déshabillais je le voyait me regarder comme si j'étais une phénomène de foire.

-"Tu veux ma photo ? Mec sérieux si tu me matte encore je t'en fou une, j'suis pas gay moi okey ? T'en veux vraiment une ? Bon allez t'inquiètes pas tu peux me dire pourquoi tu me matte la bit* je peux tout entendre, si t'es gay ... mais je te prévient je le suis pas."

En disant cela je le vit ouvrir la bouche pour me parler ...

C'est quoi ce mec sérieux ? Comment il a fait pour arriver dans un centre de formation alors que dans sa tête tout se mélange. Ils prennent vraiment n'importe qui de nos jours. Il suait, tremblait, me disait qu'il n'étais pas gay mais que enfète si, mais que non.
Il se rhabillait à vive allure comme si ma présence l'avait gêné dans sa préparation. Tro chelou le mec. Il a peur de quoi ? que je le viole ? que je vois sa ptite teube ? à moins qu'il n'en ai pas... Il allait repartir lorsque je l'attrapa par le poignet, le colla contre le mur et lui dit:

-"Arrête de me prendre pour un teubé, maintenant tu me dis ce que tu as !"

Il s'assit, je ferma la porte et je me mis devant lui pour écouter ce qu'il avait à me dire. Il gémissait encore ne sachant pas vraiment où il voulait en arriver. Il me faisait un peu pitié quand même avec son air benêt. Je lui balanca :

-"Ecoute copain moi j'aime pas les mecs qui sont mal à l'aise alors je peux t'aider, dis moi ton problème, je peux tout entendre. Bon si t'es gay par contre tu m'approche pas à moins de 5 mètres ..."

Et comme si je l'avait menacé de mort il voulu s'enfuir. Il ouvrit la porte, courra dans le couloir. Je le poursuivais, je ne savais même pas pourquoi je le faisais mais j'men foutais et puis j'étais à sa hauteur et en lui sautant dessus j'ai attrapé son pantalon, dont il n'avait pas eu le temps de remettre sa ceinture et il arriva ce qui est arrivé... On est tombé tout les deux pas terre. Il se releva plus vite que moi et recommenca à courrir alors que moi j'étais par terre. Mais je n'en croyais pas mes yeux....

Ce mec à un string !!!!!!!!!!

Mais c'est un mec ou une meuf ?????

Le gars avait perdu son fute. Il était en string devant moi puis s'agenouilla contre un mur et mis sa tête dans ses mains en se balançant tout en disant:


« Que me veux-tu pour me faire chier autant, me courser dans le couloir, me déshabiller ? »

Il était 12h45 et l'entrainement terminait à 13h00. J'avais donc 15 minutes pour que ce mec me dise ce qui n'allait pas chez lui.


-"Non non je voulais juste ton jean vu que je suis pauvre ... Non mais sérieux t'es trop bizarre mec et tu me fais peur un peu. T'as des tendances sucidaires ? T'es gay ? Tu dors avec un ours en peluche ? tu rêves de Bobby Bob la nuit ? Dis moi je peux tout entendre.
Mais si j'essaye d'être simpa avec toi c'est que j'aime aider les gens et je ne comprends pas ceux qui refusent une aide. Là tu m'as énervé donc j'ai employé les grands moyens et j'en suis désolé. "

Puis j'ai voulu abordé le sujet du troisième poteau ...

" Est-ce que c'est en apport avec l'article du troisième poteau ? non parce qu'il parait que tu avais disparue quelques temps. T'es allé où ? c'est SOS légumes qui t'as enlevé pour te faire un lavage de cerveau pour que tu arrêtes de te gratter les c**** sur les aliments ?"

Je partais dans un délire sérieux quand même mais ce mec il m'inquiètais grave quand même.
Il était 12h50, il ne me restait plus que 10 minutes avant le retour des autres. Je lui lança:

" Allez fais moi confiance. Tu m'as l'air simpa. On peut être pote tout les deux. Alors fais moi confiance et puis tu sais, ce que la presse elle dit je sais que c'est pas toujours vrai ..."


Il se leva, me regarda dans les yeux avec un air de chien battu comme s'il allait se mettre à pleurer. Il était toujours en string. Il s'approcha de moi, je recula de 3 pas. Attends un mec en string qui s'approche de moi c'est trop chelou quoi. Il s'arrêta et baissa la tête. Peut être allait-il me dire enfin ce qu'il cachait ...

Le gars se rapprocha de Samuel, tout en gardant une certaine distance de sécurité. Oui, sait-on jamais si Samuel ne se lèverai et le violera puisque Samuel est mauvais, Samuel est bizarre.
Le gars fit son petit pitch comme quoi il était désolé mais il s'était énervé puisque Samuel ne voulait pas lui répondre. Que les événement s'étaient enclenchés les uns après les autres...
* S'il ne m'avait pas adressé la parole, rien ne sera arrivé. C'est facile de mettre ça sur la faute des autres... *

Puis, il commença à traiter de l'article du Pénalty. Oui, cet article qui avait fait le tour de l'hexagone, et dont Samuel n'avait pas pu s'expliquer. Pourquoi Sam' avait-il disparu, est-ce SOS Légume qui l'avait enlevé... Les dires du gars s'apparentait presque à de la pure folie. Il partait dans ses « délires » de gamin, et avait l'air de trouver ça drôle.

Samuel en avait marre d'entendre toutes ses conneries sortir de la bouche d'un benêt de première classe. Il fallait l'arrêter. Il fit quelques pas pour s'en approcher, mais le gars visiblement craintif en fit quelques uns en arrière. C'était certain, il avait peur d'être violé !

* Ahahah ! Qu'est ce qu'il peut être c*n celui là. Vient que j'te b*i*e. Pffff, c'est qu'il me connait vraiment mal ! *

Samuel s'avança vers le gars jusqu'à ce que celui-ci fut dos au mur, et qu'il ne puisse plus reculer. Alors, Samuel se rapprocha de lui, ne laissant plus que quelques centimètres entre eux deux. Une fois proche, il prit son courage à deux mains et lui dit, en évitant de parler trop fort :

« Alors comme ça, t'as peur aussi. Tu crois quoi, que j'vais t'embrasser et te violer. Tu m'connais mal, tu m'prends pour qui ? Vas-y, dis que je suis un salaud qui saute sur tout ce qui bouge... »

Une fois les choses remisent en place, Samuel se rapprocha encore de quelques centimètres de l'ado, il se sentait prêt à révéler à une personne ce qu'il garde pour lui depuis toujours.

« J'suis pas suicaidre, j'suis pas gay, j'rêve pas Bobby Bob. Oh malheurs, je dors avec un ours en peluche. Oh pauvre Patapouf, c'est grave docteur ?
J'n'ai pas été enlevé par SOS Légume et j'n'ai pas subi de lavage de cerveau. D'ailleurs, je n'ai jamais touché à un légume avec mes c***lles; T'es déçu là avoue. »

Sam' reprit sa respiration, et reprit très vite, sans laisser le temps à l'autre d'ouvrir la bouche.
« Où j'étais pendant qu'on me cherchait ? Avec mon père. Oui, moi aussi je pensais qu'il n'était plus de ce monde, mais en fait si. Surprenant hein ! »

Le gars jeta un coup d'œil rapide sur sa montre et paraissait inquiet. Samuel regarda l'heure et vit que l'entrainement des autres allaient bientôt se terminer et qu'ils allaient tous rejoindre le vestiaire. Il se dépêcha alors :
« Ma mère est morte à l'accouchement. Quand je suis né, tout le monde disait que c'était un miracle que je survive. Mais, j'ai eu des séquelles... Je suis... »

La porte menant aux vestiaires s'ouvrit.

Le gars s'approcha de moi, je recula jusqu'à ce que je sois contre le mur. Il s'approcha encore, et encore, jusqu'à quelques centimètres de moi. Je devais faire un drôle de tête car qu'est-ce qu'il avait une haleine de phoque celui-là .... C'est pas lui qui me faisait peur mais plutot son haleine. Ouah ! Même Bobby Bob il peut pas test là !

Il commenca à me dire qu'il n'étais pas un salaud qui sautait sur tout ce qui bouge. Moi j'allais lui répondre que les bananes ça bouge pas pourtant mais il ne m'a pas laissé le temps de répondre. Puis reprit la parole en disant qu'il n'était pas siucidaire, qu'il n'était pas gay, qu'il ne rêvait pas de Bobby Bob ( chose impossible vu que tout le monde rêve de Bobby Bob forcément)
Il me parlait toujours à quelques centimètres.J'avais besoin d'un ARI là c'était plus possible. J'allais me mettre à pleurer. Même les yachs de Mongolie du sud est des plaines sentaient meilleurs !!!! Même ma maman sent meilleur ! Même Bobby Bob sent meilleur !!!!!!!!

Le gars continua de me parler cette fois -ci sur son père qui était soit disant mourru mais que enfète non parce qu'il était mort à la naissance de lui mais enfète il était pas mort parce qu'il l'avait vu après la naissance de ce gars mais sa mère était morte. Enfin non non non non c'est pas ça. C'est qu'il devait être mort mais qu'il l'était pas enfète. Oui voila c'est ça.
Puis il me dit que c'était surprenant et il partit dans un délir monstre le pauvre. J'allais appelé le SAMU moi, il 'était grave le mec. Et puis je m'en fou un peu de son père hein ....

Mais il fallait faire vite l'entrainement s'acheminait et on entendait au loin les crampons des joueurs qui arrivaient.

"Ma mère est morte à l'accouchement. Quand je suis né, tout le monde disait que c'était un miracle que je survive. Mais, j'ai eu des séquelles... Je suis... »

C'est la dernière phrase qu'il m'a dit. La porte du couloir s'ouvrit, les joueurs étaient là. j'étais si près du but ...

L'entraineur arriva et vit Sam et moi dans le couloir.

" Vous faites quoi ici vous deux ? "

" On parlait technique m'sieur !"

" Bien bien, à la douche les jeunes "

Je regarda le gars et lui dit:

"Dans 20 minutes je sors, attends moi dehors. A moins que tu ne veuilles prendre ta douche avec nous mon chou .... " sur un air provocateur ...