[Girondins de Bordeaux Junior] William Black

William est né le 28 Septembre 1996 à Londres. Il est le cadet d’une famille de quatre enfants : Harry, Andy, Emma et William. Les Black étaient une très vieille famille anglaise. Il y avait dans leur grande demeure du 12 Square Grimmaurd, des tas d’objets, de tableaux, qui faisaient référence au passé illustre de la famille. Sa mère était une femme très fière, tellement fière qu’elle pensait qu’être un Black signifiait posséder un sang plus noble que les autres. Tellement elle était obsédée par cette idée, elle l’avait transmise à toute sa famille. Tout le monde pensait comme elle à présent dans la famille Black.

A l’âge de 11 ans, William fut envoyé dans le collège que toute sa famille avait fréquenté. Là-bas, le système était simple. Il y avait quatre « groupes » d’élèves qui appartenaient à quatre « maisons » différentes. Toute sa famille était passé par la maison dont le symbole était le Tigre, lui avait tout fait pour que cela n’arrive pas. Et c’est ainsi qu’il se retrouva dans la maison du Loup. Les élèves du Tigre et ceux du Loup se détestaient par-dessus tout. William avait ses frères dans la maison concurrente et cela le réjouissait au plus haut point. Dans ce collège, William se fit de nombreux amis mais ses vrais amis, sur qui il pouvait véritablement compter, à qui il pouvait réellement tout dire, se comptaient sur les doigts de la main. Il avait véritablement deux amis. Et ce groupe de trois formait un noyau solide. Ils passaient tout leur temps libre à faire des bêtises, à emmerder les autres élèves, tout cela pour une seule et unique chose : se faire plaisir. Pour eux trois, il n’y avait pas de règlement, ils connaissaient toutes les cachettes de l’école, tous les recoins ils les avaient explorés. Rien ne leur avait échappé. Leur activité préférée, outre le fait de martyriser les plus jeunes qu’eux, était leurs excursions nocturnes dans l’école. C’était à la fois excitant, et ils vagabondaient dans les couloirs en essayant de ne pas se faire prendre par les surveillants qui faisaient leurs rondes dans les innombrables corridors de la majestueuse école. Lors de leurs première année, ils s’étaient fait prendre pas mal de fois mais quand les années ont commencées à passer, l’expérience acquise durant les années précédentes leur avait été bénéfique et ils ne se faisaient plus prendre car ils connaissaient tous les recoins de l’institution.

Outre ces virées nocturnes, William et ses acolytes avaient un autre passe-temps, un passe-temps dont tout le monde était fan dans l’école, un passe-temps qui soulevait les foules de jeunes spectateurs dans les tribunes. En effet, chaque maison avait une équipe de rugby et une équipe de football. William, James et Peter faisaient partis de l’équipe de football des Loups. Les matchs étaient absolument fantastiques, les supporters dans les tribunes, qui n’étaient que les élèves et professeurs de l’école, mettaient une ambiance de folie et une pression énorme sur les joueurs.

Ce jour-là, alors que j’étais en sixième année, on jouait face aux Tigres. C’était le dernier match de l’année, la pression était énorme étant donné que l’équipe qui remportait le match gagnait le championnat. Les Loups attendent cet événement depuis maintenant dix ans, dix ans qu’ils n’ont pas gagné ce trophée. J’étais attaquant, le buteur qui avait fait trembler beaucoup de filets cette année, un total de cinq buts en quatre matchs. Un bilan fantastique qui m’avait permis de décrocher le titre de meilleur joueur de l’année décerné par les élèves eux-mêmes. Le match avait été très éprouvant, il s’était fini sur un match nul, 1-1, sur un magnifique but de James. La prolongation avait débuté depuis cinq minutes, Peter avait le ballon dans les pieds et il se fit tacler comme jamais personne ne s’était fait tacler. Il avait une fracture ouverte du tibias. L’arbitre siffla et Peter fut remplacé. Ils l’emmenèrent de suite à l’hôpital. La haine s’emparait alors de mon corps, je regarda James et je vit qu’il pensait comme moi, on allait leur faire leur fête à ces minables. Le jeu reprit avec un engagement des plus intenses, chaque duel devait être gagné par notre équipe, on ne pouvait se permettre de perdre ce match. L’arbitre siffla la fin de la partie et annonça le début de la séance de tirs au but. Tout le monde tira et marqua, 4-4. J’étais le dernier tireur de mon équipe. Le milieu et capitaine des Tigres se présenta face à notre gardien qui stoppa le penalty. Le stade exultait. La pression pour moi était à son comble, si je marquait ce penalty mon équipe gagnerait la coupe pour la première fois depuis 10 ans. Si je loupe, je m’en voudrait à vie de l’avoir manqué et je serais la risée de toute l’école. Je posa mon ballon sur le point blanc au milieu de la surface. Je me recula doucement, dans ma tête c’était comme si tout allait au ralenti. Je fixa le gardien dans les yeux, entendit le coup de sifflet de l’arbitre par-dessus les clameurs de la foule et je lança ma course vers la sphère immobile. J’avais décidé de prendre un risque énorme, mais si cela marchait c’était pour moi le début d’une gloire certaine vis-à-vis de l’école toute entière. Je passa mon pied sous la balle, le ballon partit en cloche, le gardien plongea avec une expression d’horreur sur le visage, et je vis ma panenka atterrir au fond des filets. A ce moment là, tout s’arrêta, j’étais allongé sur le sol recouvert de mes coéquipiers qui me sautait dessus. J’entendais, au loin, les cris de la foule, et le speaker annoncer : « Les Loups l’emportent ! ». Nous avions gagnés, nous avons vaincu la malédiction après dix années de disettes. C’était un moment inoubliable, quand je pris la coupe dans mes mains, ma première pensée fut pour le malheureux Peter. Nous avions gagné pour lui et pour toute notre maison. Nous avons battu les Tigres qui restaient sur trois victoires d’affilée dans cette compétition.

J’étais de retour Square Grimmaurd, j’avais accroché au mur de ma chambre une photo de moi avec James et Peter et une photo où on voyait notre équipe avec la coupe de football. De si bons souvenirs. Ma mère ne m’adressait plus la parole, plus personne dans la famille me parlait d’ailleurs, c’est pour cela qu’à 17 ans, je pris une décision, une décision qui allait changer ma vie. J’avais décidé d’aller vivre chez James. Ce dernier m’avait toujours dit que si je voulais venir je pouvais, il avait une chambre de libre et ses parents ne voyaient pas d’inconvénients à ma présence. C’est donc un soir de Juillet que je fis mes bagages, prit les deux photos et toutes mes affaires et partit pour rejoindre James chez lui.

Nous faisions la fête pratiquement tous les soirs pendant les vacances. On passait nos journées à jouer au foot et nos soirées à boire, fumer et prendre beaucoup de plaisir avec les jeunes demoiselles qui étaient invitées. C’est à une de ses soirées que je la rencontra, mon âme sœur. Je l’ai tout de suite su, le coup de foudre quand nos regards se croisèrent en disait long. Elle s’appelait Rachel. C’était une jeune femme absolument magnifique et j’étais sur que nous allions vivre une grande histoire d’amour. Elle était dans la même école que nous, elle venait de s’inscrire pour la nouvelle année scolaire. Superbe coïncidence pour moi.

Les cours avaient repris maintenant et c’était même la fin de l’année, on allait avoir nos examens dans deux semaines mais ce jour-là il y avait match. On jouait face aux Cerfs dans un match avec enjeu. Victoire obligatoire sinon les Tigres reprenaient leur trophée. Le match fut d’une simplicité exquise, je marqua un triplé pour une victoire 5 buts à 1. Pour la deuxième année consécutive nous venions de remporter la coupe de football de l’école. A la fin du match, le directeur prit le micro des mains du speaker et prononça ces paroles : « Félicitations à vous, les Loups ont gagnés !